FACE À L’INEFFICACITÉ DU SYSTÈME DISCIPLINAIRE : REVOIR LA RÈGLE DES CARTONS
FACE À L’INEFFICACITÉ DU
SYSTÈME DISCIPLINAIRE :
REVOIR LA RÈGLE DES CARTONS
ÉTAT DES LIEUX
C’est en croisant un feu de circulation londonien, que le célèbre arbitre Anglais Ken Aston émet l’idée lumineuse de créer les fameux cartons jaune et rouge. En vérité, cette trouvaille est le fruit d’une expérience traumatisante vécue par l’homme en noir durant deux Coupes du Monde successives. En 1962, il avait officié dans le match Italie-Chili, la fameuse bataille de Santiago qui s’était soldée par deux expulsions italiennes et quelques bagarres. En 1966, il avait assisté à la rencontre Angleterre-Argentine qui avait vu l’équipe sud-américaine quitter momentanément le terrain pour protester contre l’exclusion de leur capitaine. À l’époque, les sanctions disciplinaires étaient formulées verbalement, parfois dans la confusion et les décisions n’étaient pas toujours comprises par tous, public compris. D’où l’idée du carton jaune (avertissement) et du carton rouge (expulsion). Le projet est soumis à l’IFAB qui l’essaie au tournoi olympique de Mexico en 1968 puis l’adopte au Mondial mexicain de 1970. Désormais tout est clair sur scène, d’autant plus que la télévision vient de passer à la couleur. Mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer un règlement qui manque cruellement d’uniformité et d’efficacité.
Ken Aston : Yellow : take it easy ! Red : stop you’re off !