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FOOTBALL WORLD VISION

UN THINK TANK SPÉCIALEMENT DÉDIÉ AU BALLON ROND…

FACE À L’INEFFICACITÉ DU SYSTÈME DISCIPLINAIRE : REVOIR LA RÈGLE DES CARTONS

  • Jan 24 / 2015
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LOIS & INSTITUTIONS

FACE À L’INEFFICACITÉ DU 

SYSTÈME DISCIPLINAIRE : 

REVOIR LA RÈGLE DES CARTONS

ÉTAT DES LIEUX 

C’est en croisant un feu de circulation londonien, que le célèbre arbitre Anglais Ken Aston émet l’idée lumineuse de créer les fameux cartons jaune et rouge. En vérité, cette trouvaille est le fruit d’une expérience traumatisante vécue par l’homme en noir durant deux Coupes du Monde successives. En 1962, il avait officié dans le match Italie-Chili, la fameuse bataille de Santiago qui s’était soldée par deux expulsions italiennes et quelques bagarres. En 1966, il avait assisté à la rencontre Angleterre-Argentine qui avait vu l’équipe sud-américaine quitter momentanément le terrain pour protester contre l’exclusion de leur capitaine. À l’époque, les sanctions disciplinaires étaient formulées verbalement, parfois dans la confusion et les décisions n’étaient pas toujours comprises par tous, public compris. D’où l’idée du carton jaune (avertissement) et du carton rouge (expulsion). Le projet est soumis à l’IFAB qui l’essaie au tournoi olympique de Mexico en 1968 puis l’adopte au Mondial mexicain de 1970. Désormais tout est clair sur scène, d’autant plus que la télévision vient de passer à la couleur. Mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer un règlement qui manque cruellement d’uniformité et d’efficacité.

Ken Aston 2

Ken Aston : Yellow : take it easy ! Red : stop you’re off !

Des règlements à la carte

Si la règle de base est pratiquement la même pour un carton rouge ou deux cartons jaunes reçus au cours du même match (expulsion + suspension automatique pour le prochain match + sanction éventuelle aggravée par la Commission de Discipline compétente) elle n’est pas appliquée de la même façon concernant le nombre de cartons jaunes (avertissements) concédées par un joueur (seulement un par rencontre) dans une ou plusieurs épreuves connectées entre elles. Rien que dans les cinq pays majeurs (compétitions nationales de clubs), les sanctions prévues par les instances disciplinaires pour toutes les compétitions nationales, ne sont pas les mêmes, excepté l’Espagne et l’Allemagne qui prévoient 1 match de suspension pour 5 cartons jaunes reçus. L’Italie s’est alignée sur ce système mais alourdit les peines en cas de récidive. En France, il existe une période probatoire (10 matches) comme en Angleterre mais les sanctions s’amplifient après 5 avertissements obtenus à compter du début de la saison. On s’y perd un peu…

Table des sanctions (cartons jaunes) - Compétitions nationales du Big Five

PaysSanctions
Allemagne5 CJ = 1 MS
Angleterre5 CJ jsq 31 déc. = 1MS ; 10 CJ jsq 2ème dimanche d’avril = 2 MS ; 15 CJ jsq fin de saison = 3 MS
Espagne5 CJ = 1 MS
France3 CJ sur une période de 10 matches d’affilée = 1 MS
Italie4 CJ = 1 MS ; 4 CJ (8) = 1MS ; 3 CJ (11) = 1 MS ; 2 CJ (13) = 1 MS ; 1 CJ (14) = 1 MS
CJ = carton jaune
MS = match de suspension
Sources : fédérations et/ou ligues professionnelles

Un seul système disciplinaire régit toutes les compétitions continentales interclubs organisées par une même confédération (ex : Ligue des Champions, Ligue Europa, Super Coupe d’Europe pour l’UEFA). En général, un joueur doit purger un match de suspension après avoir écopé 2 cartons jaunes en autant de matches. La CONMEBOL (3 cartons) et dans une moindre mesure l’UEFA (3 puis 2), sont un peu plus clémentes. La CAF est la plus sévère et double la peine en cas de récidive. Des grâces sont accordées en annulant tous les avertissements à l’issue de certaines étapes de la compétition, sauf si un joueur est déjà sous le coup d’une sanction liée à une expulsion ou à une accumulation de carton jaune (2 ou 3, cf. ci-dessous). En club, seules les peines infligées à l’issue d’une épreuve sont reportées pour la saison suivante si le joueur est éligible et ce quel que soit le maillot de l’équipe. Pour le très court Mondial des Clubs, la peine doit être appliquée pour le prochain match officiel du joueur.

Table des sanctions (cartons jaunes) – Compétitions internationales de clubs

InstitutionsSanctionsAnnulations
FIFA 2 CJ = 1 MSNéant
UEFA* 3 CJ = 1 MS ; 2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif
CSF 3 CJ = 1 MS Fin phase de groupes
CONCACAF 2 CJ = 1 MS Fin quarts de finale
CAF 2 CJ = 1 MS ; 2 CJ = 2 MS Fin phase de groupes
AFC 2 CJ = 1 MSFin tour qualificatif ; fin phase de groupes ; fin demis
OFC** 2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif ; fin phase de groupes
Source : règlement des compétitions (C1 des compétitions de la saison 2013/14 ou 2014)
*Depuis 2014/15, l’UEFA accorde une grâce supplémentaire à l’issue des quarts de finale,
**pour l’OFC il s’agit de l’édition de 2012/13, le règlement du nouveau format de 2014 étant indisponible sur le site.

Dans les compétitions de sélections, il suffit de deux avertissements en deux matches pour être suspendu pour le prochain match. Les casiers sont de nouveau blanchis à l’issue des tours qualificatifs mais aussi en pleine phase finale à l’issue du premier tour (CONCACAF et CAF) ou des quarts (FIFA, UEFA et AFC). Pas d’amnistie pour les joueurs ayant déjà obtenu deux cartons jaunes en autant de matches. Selon l’article 38 du code disciplinaire de la FIFA harmonisé avec ceux des confédérations, seules les sanctions prononcées par le biais d’une expulsion ou par une accumulation de cartons jaunes, sont reportées. Les reports s’organisent comme suit :

– Coupe du Monde, Coupe des Confédérations, compétitions continentales, compétitions spécifiques (régionales, etc. seulement si le règlement disciplinaire est lié à celui de la FIFA) : report au prochain match officiel ;
– Matches amicaux : report au prochain match amical ;
– Compétitions à limite d’âge : report au prochain match de la catégorie d’âge en question, sinon dans la catégorie supérieure.

Table des sanctions (cartons jaunes) – Compétitions de sélections

InstitutionsSanctionsAnnulations
FIFA (Mondial 2014)2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif ; fin quarts
UEFA (Euro 2012)2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif ; fin quarts
CSF (Copa America 2011)2 CJ = 1 MS Néant
CONCACAF (Gold Cup 2013) 2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif ; fin phase de groupes
CAF (CAN 2013)2 CJ = 1 MS Fin tour qualificatif ; fin phase de groupes
AFC (Asian Cup 2011) 2 CJ = 1 MSFin tour qualificatif ; fin quarts
OFC (Oceania Cup 2012)2 CJ = 1 MS Néant
Source : règlement des compétitions (FIFA et Confédérations)

Un règlement en carton

Quelques petits malins ont déjà trouvé les failles dans le système disciplinaire. Citons quelques cas qui se sont déroulés durant la Ligue des Champions de l’UEFA. Lors du quart de finale aller de la C1 (Barcelone – Shakhtar Donetsk), le Catalan Iniesta écope volontairement d’un carton jaune en fin de match, le troisième depuis le début de la compétition, afin d’être privé d’un match retour quasiment dépourvu d’enjeu (5-1 pour le Barça à aller). Son but est simple : aborder la demi-finale avec un compteur remis à zéro. Évidemment, l’UEFA ne l’entend pas de cette oreille et prive aussi le Barcelonais de la première demi-finale. Cette affaire va-t-elle pousser les futurs contrevenants à simuler des fautes plus réalistes ? Ce qui semble se passer en 2013, les soupçons se portent cette fois sur Sergio Ramos et Xabi Alonso (Real Madrid), deux récidivistes qui avaient déjà été sanctionnés pour ce type d’infraction en 2010. Face à Galatasaray (quart aller), les biscottes sont digérées de manière très suspecte, tandis que l’enquête de l’UEFA ne donnera rien…

Une sanction peut en cacher une autre

C’est plutôt rare, mais il arrive qu’un joueur soit aligné par erreur alors qu’il est suspendu pour le match pour accumulation de carton jaune. Dans ce cas précis, l’équipe du fautif est sanctionnée par une défaite sur tapis vert (3-0) et par le paiement d’une amende. En Ligue des Champions 1997/98 : Paris SG (FRA) qui ne s’était incliné que 3-2 face au Steaua Bucarest (ROU) s’était compliqué la tâche en perdant le match sur tapis vert (3-0) à cause de l’entrée en jeu de Laurent Fournier qui devait être écarté de la rencontre pour purger sa sanction. Gaffe sans conséquences, puisque les Parisiens s’imposeront 5-0 au match retour. L’Algérie n’a pas eu cette chance, elle avait réalisé un carton face au Sénégal 4-0, mais l’alignement du joueur Mourad Karouf qui était pourtant sous le coup d’un rouge, lui avait fait perdre ce match ainsi la qualification pour la phase finale de la CAN 1994. Il ne faut donc surtout pas oublier de compter les avertissements. Mais entre deux ou plusieurs matches d’une même épreuve étalée dans le temps, comme c’est souvent le cas en compétition internationale, le risque d’oubli peut devenir important.

Des attaquants trop défendus ?

Il est vrai que la suspension d’un joueur clé pour les matches à venir, peut handicaper toute une équipe, surtout si la compétition est courte. En 2002, l’Allemagne doit se passer de Michael Ballack à cause 2 cartons jaunes encaissés en quart et en demi… Au Mondial 2010, la FIFA décide de remettre les compteurs à zéro après les quarts de finale et non plus à l’issue de la phase de poules, pour que les meilleurs joueurs ne soient plus privés de finale. Une mesure qui s’est inspirée de l’UEFA qui l’avait mise en œuvre pour l’Euro 2008. Ces petites modifications résument une attitude schizophrénique : d’un côté on prône la sévérité pour protéger l’arbitre et le jeu et de l’autre on s’adonne à la clémence afin que les équipes puissent disposer de leurs meilleurs éléments.  C’est ce qui se passe actuellement avec la fameuse triple peine (pénalty, carton rouge et suspension pour toute infraction visant à annihiler une occasion manifeste de but) que l’on cherche à atténuer, alors qu’en 1991, tout le monde était d’accord pour l’appliquer, au lendemain d’une CM italienne pauvre en but ! En 2011, le groupe de travail de la FIFA Task Football 2014 envisage d’alléger cet éventail de sanctions qui peut vous tuer un match en un rien de temps. L’expulsion ne devrait être prononcée qu’en cas d’infraction grave ou d’anéantissement d’une action de but par le biais d’une faute de main. Mais pour l’IFAB, y remédier est un sacrilège pour le jeu, c’est pourquoi elle semble très hésitante. En 2012 (126ème AG) elle promet de se pencher sur la question mais aucune décision n’est prise. En 2014, l’UEFA relance de nouveau la proposition et la réponse est la même que celle de 2012 (128ème AG) ! Cette fois, le thème promet d’être mieux traité pour 2015, puisque le Board se dote de deux organes consultatifs, le premier panel regroupe des arbitres et le second des footballeurs. Mais comme d’habitude, on décide de ne pas décider, même si l’IFAB admet la lourdeur de la peine, elle suggère d’éliminer l’une des trois sanctions, à savoir, la suspension automatique d’un match et ce malgré le carton rouge ! Une recommandation carrément à côté de la plaque, car cette offre, si c’en est une, ne correspond pas du tout à la demande ! L’amendement voulu par l’UEFA, consistait seulement à transformer le rouge en jaune dans certaines circonstances, afin d’éviter qu’une équipe se retrouve en infériorité numérique ! De toute façon, les commissions de Discipline et des Questions Juridiques doivent d’abord donner leur avis. Si cette exception était admise, elle ne contenterait pas grand monde et ne résoudrait pas la question posée par l’exclusion du fautif. Pis même, la règle du carton rouge, pourtant claire pour tout le monde, perdrait de sa simplicité.

RECOMMANDATIONS

L’exclusion temporaire : une alternative toujours dans les cartons

Pour bon nombre d’observateurs, certaines fautes ne méritent ni un jaune jugé trop laxiste et ni un rouge perçu comme trop sévère. Le juste milieu serait assuré par la mise en place d’un carton orange qui serait synonyme d’une exclusion temporaire de 10 minutes. Cette forme de sanction est déjà appliquée dans certains sports comme le rugby ou au hockey sur glace. L’arbitre italien Collina qui croit en ce projet, accepte de le défendre devant l’IFAB. Mais lors de sa 123ème assemblée générale qui s’est tenue en février 2009, le gardien du temple rejette la proposition sous prétexte qu’il développerait le « concept de prison » (sin bin ou zone d’exclusion temporaire). En 2014, Platini souhaite que le carton jaune devienne synonyme d’expulsion temporaire comme au rugby (10 minutes). Mais les avantages sont aussi nombreux que les inconvénients :

– Avantages : pour ses défenseurs, la possibilité d’exclure un joueur de manière temporaire éviterait aux arbitres d’être contestés moins souvent. La peine profiterait un peu plus à l’adversaire lésé qui n’a pas toujours le loisir de tirer profit de cette situation et par conséquent d’obtenir une meilleure compensation pour le préjudice subi. Le jaune serait automatiquement purgé.

– Inconvénients : les détracteurs invoquent le refroidissement du joueur temporairement mis sur la touche. Les parties se joueraient souvent en infériorité numérique et le jeu pourrait en pâtir sérieusement. Le coaching se compliquerait un peu plus si d’aventure le gardien devait momentanément quitter ses coéquipiers. Élargir la palette des cartons c’est créer une charge de travail en plus pour l’arbitre qui serait amené à réguler ces allées et venues sans s’emmêler les pinceaux ! Certains matches seraient à la limite de l’ingérable. Avec un tel règlement, on se demande comment se serait déroulé le match Portugal-Pays Bas (CM 2006) où pas moins de 16 cartes avaient été distribuées par l’arbitre (M. Ivanov : 9 pour 7 joueurs Portugais et 7 pour 5 joueurs Néerlandais, ce qui a entraîné 2 expulsions par équipe).

Le carton blanc : une idée qui cartonne

Le chef de l’UEFA vient justement d’abandonner cette piste pour se rabattre sur celle du carton blanc. Cet outil est utilisé en France depuis 2008, mais il n’est qu’optionnel et la FFF ne l’autorise que pour certaines divisions amateurs (ligues et districts). Encore une entorse à l’universalité des Lois du Jeu. Cet outil qui se veut à la fois préventif et éducatif n’est pas lié aux infractions relatives au jeu et n’entraîne ni suspension, ni amende. Son recours n’est permis qu’en cas de contestation virulente envers l’arbitre. Voici les principales règles généralement appliquées car celles-ci peuvent varier d’une ligue à l’autre :

– Le joueur temporairement exclu pour une durée de 10 minutes, ne peut être remplacé qu’après le délai écoulé, son retour sur le terrain n’est pas obligatoire pour procéder à son remplacement ;

– Le joueur temporairement exclu n’a pas besoin d’un arrêt de jeu pour revenir dans la partie mais doit attendre le signal de l’arbitre ;

– Si une équipe est réduite à moins de 8 joueurs suite à une exclusion temporaire, le match est définitivement arrêté ;

– Si le match se termine avant l’expiration des 10 minutes, la punition est considérée comme purgée mais si une séance des tirs au but était prévue, le banni ne pourrait pas y participer.

– Un joueur ne peut recevoir qu’un seul carton blanc durant la rencontre, mais il doit être averti ou expulsé en cas de récidive.

L’Association Française du Football Amateur (AFFA) d’Éric Thomas(1), candidat malheureux aux élections de la Fédération Française de Football (FFF) en 2011 et en 2012, a été le premier à avoir milité pour sa généralisation.
Pour Jérôme Champagne(2), l’illustre Ken Aston a tout simplement oublié la couleur orange qui selon lui pourrait servir à exclure un joueur pour 2-3 minutes le temps qu’il se calme. Bref, cette idée du carton blanc de plus en plus plébiscitée, pourrait bien être examinée dans les années à venir.

 

La proposition de F3V :
donner plus de poids au carton jaune

Abandonnons la piste de l’exclusion temporaire et son lot d’inconvénients très contraignants. Le règlement serait uniformisé en donnant tout simplement plus de poids au carton jaune : un joueur qui écoperait d’un avertissement serait automatiquement suspendu pour la première mi-temps du prochain match de la compétition en cours. Chaque carton reçu serait donc purgé sur-le-champ. Une mesure dissuasive qui préviendrait les rares oublis administratifs (défaite d’une équipe sur tapis vert après avoir aligné un joueur qu’elle croyait éligible) et certains abus relevés en Ligue des Champions de l’UEFA. Le jaune serait enfin pris au sérieux car on a souvent l’impression que les joueurs le concèdent un peu trop facilement. On peut le constater quand le footballeur retire son maillot pour célébrer un but… Cette nouvelle sanction colle également avec la règle des 5 remplaçants qu’on a proposée (3 changements durant le jeu + 2 durant les temps morts). Un joueur suspendu pour une durée de 45 minutes, ferait certainement partie des deux jokers additionnels. La marge de manœuvre de l’entraîneur en termes de coaching, resterait intacte.

Voici quelques cas particuliers pour mieux délimiter les contours de cette nouvelle règle :

– si un joueur sort du terrain (ex : blessure) sans avoir la possibilité d’être remplacé en cours de jeu (ex : suspension des remplaçants durant les 45 premières minutes ou épuisement des trois renforts disponibles), le changement serait différé à la mi-temps ou avant les prolongations, ou avant la séance des tirs au but. À condition qu’il reste des jokers additionnels à utiliser.

– Si dès le début du match, une équipe aligne moins de 11 joueurs sur le terrain (ex : à cause de plusieurs suspensions), le nombre de remplaçants serait toujours limité à 5. Sur la feuille de match, une formation ne pourrait donc pas inscrire plus de 5 joueurs avertis au match précédent.

Pas de modification pour les autres cas : expulsion après 2 avertissements reçus au cours d’un même match mais impossibilité de jouer la prochaine rencontre. Seule une expulsion via un carton rouge attribué directement réunirait la commission de discipline pour éventuellement aggraver la peine de base qu’on a fixée entre un et deux matchs de suspension minimum. Une table universelle des sanctions serait adoptée par toutes les instances disciplinaires (cf. ci-dessous).

Table universelle des sanctions

CartonsSanctions
carton jaune1/2 match de suspension (1ère période)
carton jaune carton jauneexpulsion + 1 match de suspension
carton rougeexpulsion + 1 match de suspension + sanction éventuelle
carton jaune carton rougeexpulsion + 2 matchs de suspension + sanction éventuelle


Évidemment, cette sanction liée à la suspension ne profiterait pas toujours à l’équipe qui a subi la faute, sauf en cas d’aller-retour. Mais la compensation, aussi minime soit-elle, existe déjà avec l’attribution d’un coup franc ou voire d’un coup de pied de réparation et la certitude de voir un joueur averti « brider son énergie » pour éviter une expulsion. Ne confondons pas
 sanction individuelle et disciplinaire (exclusion et suspension contre le joueur) et sanction collective et sportive (coup de pied arrêté contre l’équipe fautive). Quant à la triple peine (penalty, carton rouge, suspension), on est aussi d’avis qu’elle ne devrait poindre qu’en cas de faute grave (danger pour l’intégrité physique de l’adversaire) et/ou clairement antisportive (faute de main, etc.). Donc sus aux Schumacher et aux Suarez ! Pour le reste, un petit jaune pour la route avec une pause forcée dès la prochaine escale, devrait largement suffire !

FOOTBALL WORLD VISION

La nouvelle règle du carton jaune proposée par Football World Vision ne présente que des avantages :

– Simplification et universalisation de la règle des cartons ;

– Limitation importante des défaites sur tapis vert consécutives à un oubli ;

– Éradication des astuces qui permettent aux joueurs de purger leurs avertissements ;

– Sanction plus dissuasive pour les joueurs qui seraient plus enclins à respecter les arbitres et les lois.

Aussi la fausse bonne idée de l’expulsion temporaire serait définitivement enterrée et la triple peine pourrait être atténuée car seule une compensation de type disciplinaire (suspension pour la première période du prochain match par exemple) pourrait faire changer d’avis l’IFAB.


(1) voir le site : affa.asso.fr

(2) voir le site : jeromechampagne2015.com

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